Le nombre effarant d’accidents de circulation survenant régulièrement dans les différentes régions du pays, avec leur lot de victimes, partagés entre les décès et les blessés, place l’Algérie en haut de l’échelle en termes d’accidents de la route.
La prévention routière et l’intervention des différents acteurs, société civile et pouvoirs publics pour endiguer cette hécatombe sont désormais devenus une urgence nationale. Tel est le constat unanime qui ressort de la journée de sensibilisation placée sous le thème : «Qu’avons-nous à transmettre à nos enfants en matière d’éducation routière ?», organisée le week-end dernier à la salle de cinéma de Sidi Aïch, à l’attention du grand public et des écoliers en particulier. Organisée par l’association «Tariq essalama, Avrid n talwith», le programme de cette journée a consisté en une exposition de photos d’accidents et d’affiches traitant de la prévention routière ; un atelier de secourisme et projection vidéo sur des accidents, ainsi qu’une simulation d’un accident, qui a été présentée par les éléments de la protection civile de Sidi Aïch. Autant d’activités appuyées par des communications animées par les autorités locales, la protection civile et des services de sécurité ainsi que par les animateurs de ladite association, portant notamment sur le diagnostic de la situation et les mécanismes de prévention routière. La conduite en état d’ivresse, le dépassement dangereux, l’utilisation du portable pendant la conduite, en sont entre autres, des causes très favorisantes à la survenue des accidents, explique-t-on. L’on cite également, l’état lamentable de certaines routes, l’absence de signalisation, de traçage, dos d’ânes mal conçus et la déficience du réseau routier, par rapport au nombre de plus en plus croissant de véhicules. La disparition des trottoirs, souvent squattés par les habitations riveraine et notamment par certains commerçants qui n’hésitent pas utiliser ces espaces de sécurité pour en faire office d’étalage de marchandises ainsi que le stationnement sur le trottoir. Une situation, explique-t-on, qui contraint les passants, notamment les enfants à marcher sur les routes et, par conséquent, à prendre des risques importants. «En sus de la disponibilités des moyens de détection de l’alcool chez les conducteurs, nous demandons aux pouvoirs publics de penser d’ores et déjà à la mise en place d’outils de détection d’éventuels cas de toxicomanie et de drogue chez les conducteurs, un phénomène qui n’est pas moins ravageur», déclare M. Chaouche, président de l’association Tariq essalama. A noter que cette association a fait un périple de sensibilisation au niveau de 25 communes de la wilaya de Béjaïa et continue son action qu’elle espère faire durer dans le temps, «pour que le problème des routes devienne une affaire de tout le monde», conclut-on.
B. Belkacem